Nous voici sur LA route du Canada et des Rocheuses, celle des cartes postales. De notre côté, il faudra revenir pour la vue carte postale : pendant que c'est la canicule en Europe, ici c'est pluie pluie pluie et nuages, les montagnes restent cachées. C'est sur qu'on est déçus, on en avait tellement entendu parlé de cette route et de ces paysages époustouflants mais on aura quand même vu de belles rivières, cascades, lacs et glaciers.

En parlant de glaciers, un incontournable du lieu est une excursion à bord d'un bus spécial qui roule sur l'Athabasca glacier. Des centaines de touristes embarquent chaque jour, c'est l'activité par excellence. Alors peut-être que quelque chose nous échappe mais on a du mal à comprendre le pourquoi de cette attraction, et qu'après, on s'étonne que les glaciers fondent...


Le premier jour sur la route, on fait un premier crochet et pas des moindres : 14km de montée en lacets, 700m de dénivelés positifs pour arriver au glacier Édith Cavell. A la sueur de nos fronts et à la pluie qui perle sur nos corps musclés, on aura mérité d'y arriver ! On croisait les doigts pour que le glacier ne soit pas caché dans les nuages arrivés en haut et ouf ce n'était pas le cas. Trempés et frigorifiés, on s'est réfugié dans une auberge de jeunesse "wild" une partie de l'après-midi, pour manger au chaud, se sécher et accessoirement, profiter de la "free food" laissée à disposition. Ceci deviendra notre rituel chaque midi pendant ces 4 jours de route.

Le second rituel de ce tronçon sera le camping : dans les parcs nationaux, le camping sauvage est interdit. Du coup, au lieu de braver l'interdit, on se rend dans les campings mais on demande à quelqu'un si on peut planter notre tente dans un coin de leur emplacement : ça marche à chaque fois, camping gratuit et belles rencontres. On se rappelera notamment de Carol et Mike, un couple d'Edmonton. A peine arrivés dans le camping, ils nous interpellent, nous invitent à manger. Et ce soir-là, on a même le luxe de ne pas devoir monter notre tente mais on a le choix entre 2 tentes qu'ils ont déjà montés pour leurs enfants qui arrivent le lendemain.

Durant ces quelques jours, on a roulé un peu moins pour laisser nos vélos de côté et faire des petites (ou moins petites) balades.

Enfin, après 3 jours de nuages, on a eu droit à une éclaircie et à notre première vue carte postale, lac bleu et montagnes rocheuses (ben tiens) en arrière plan.

On adore les couleurs des lacs et des rivières ici, passant par tous les tons de bleus et verts. Manon n'attend qu'une chose, pouvoir y plonger !


Enfin, nous arrivons à Lake Louise, LE point touristique de cette région touristique !

Le village se situe à quelques kilomètres du lac en question. Comme apparemment c'est la foule sur les rivages, on se lève à 5h30 pour arriver dans les premiers et là, on se met bien : on monte avec notre réchaud et on se prépare notre avoine et café sur le bord du lac, devant l'hôtel dont on n'ose pas imaginer les prix. On est fiers de notre coup ! Ensuite, comme on a l'art, lors de nos journées "pause" de faire des randonnées de 5-6h, on continue sur cette lancée. On monte jusqu'au Big Beehive, d'où la vue sur le lacs, les glaciers et montagnes environnants est magnifique.

Après 5h de marche, une bonne pâtisserie (on ne change pas une combinaison gagnante) au village, on enchaîne avec 25km de vélo jusqu'au camping suivant où, cette fois-ci une famille d'Oregon nous accueille.

Que se passera-t-il au réveil? La suite au prochain article !