Après quelques jours de repos à San Francisco, on se remet en selle jusqu'à notre prochaine étape : Los Angeles.

Peu à peu, les paysages changent. Les terres deviennent plus sèches, les collines sont plus jaunes que vertes, la côte moins sauvage et plus peuplée. On voit aussi de plus en plus de palmiers et certains jours, on traverse des champs de fraises à n'en plus finir (les chanceux, ils ont des fraises qui poussent toute l'année !).


Lors de nos pauses midi, on essaye de trouver une plage, de ne pas mettre de sable dans nos wraps, et on fait un plouf rapide dans l'océan. Tout au long de la côte, on voit plein de surfeurs mais on n'a pas encore expérimenté nous-même.

Depuis qu'on est aux États Unis, on trouve difficilement des endroits où faire du camping sauvage donc la majorité du temps, on demande aux habitants pour planter notre tente dans leur jardin. C'est parfois fatigant de devoir chercher une bonne âme à la fin d'une journée de vélo mais ça nous permet de continuer notre lot de belles rencontres.


Une de nos premières haltes après San Francisco a été Monterey. On a été chanceux, pour ne pas changer : Jim et Kim (nos fameux hôtes à San Francisco) nous mettent en contact avec leur cousin qui travaille comme volontaire à l'aquarium de Monterey. Grâce à lui, on a eu l'occasion d'y entrer gratuitement et de visiter cet incontournable. On a passé là un super moment, on était émerveillé comme de grands enfants devant ces poissons, méduses, plantes, poulpes, etc.

Avant de quitter Monterey, on a pu tester des vélos électriques, grâce à notre warmshower du jour, Robert. C'était une première pour nous 2 et on a été surpris à quel point la moindre montée est facile avec cet engin. On s'est forcé de ne pas passer trop de temps dessus, pour être sûrs de remonter sur nos bonnes vieilles bicyclettes^^


L'étape suivante : Big Sur. Une portion de la côte touristique mais pas sans raison : c'est bien joli ! Il y fait fort venteux lors de notre première journée : certaines montées se font presque aussi bien qu'en vélo électrique, merci le vent ! Sur un tronçon il fallait plus se concentrer pour garder le cap sans se faire déporter au milieu de la route que de faire l'effort de pédaler ! Splendides paysages et en même temps mystérieux de rouler dans le brouillard pendant des kilomètres puis d'en sortir soudainement pour se retrouver en plein soleil.

On a profité de la région pour faire une belle rando hors des sentiers battus, vue en contre bas sur une mer de nuage recouvrant la mer d'eau salée.

En quittant Big Sur on cherche notre campement du soir. On entre dans une propriété privée dont la grille est grande ouverte à la recherche des propriétaires. Personne à l'horizon mais la vue est époustouflante. Dans un coin de la propriété 2 camping cars : ce sont 2 ouvriers travaillant sur un chantier tout proche qui louent un lopin de terre. Ils pensent que les proprios ne devraient pas revenir ce soir... On hésite mais la vue prend le dessus : on prend le risque de rester ! La nuit se passe sans encombre, on remballe tout notre barda au petit matin, enfourchons nos bicyclette et partons mais... Vla ti pas que ce matin, la grille est fermée, cadenassée même, et nous, enfermés à l'intérieur d'une propriété où l'on n'est pas vraiment censés être... Manon commence à longer le grillage, espérant trouver une brèche et Thomas chipote au cadenas à chiffre. On ne sait toujours pas comment il a fait son compte mais en tournant au hasard, il a réussi à l'ouvrir !!


Dans notre lot de belles surprise, le soir même de cette mésaventure, on arrive à Cambria. On pensait s'arrêter juste pour une glace (il fait chaud !) et rouler encore un peu mais la dame de l'office du tourisme, Janeil, nous invite à rester chez elle. Vous pensez bien qu'on accepte ! Pour la 2e fois en quelques jours, on se refait inviter au restaurant et pas un restaurant de gnognotte.. Le serveur arrive "bonsoir, je m'appelle..., je serai votre serveur pour la soirée" "vous avez froid ? Je peux vous allumer un feu". De l'autre côté de l'âtre de la cheminée, on converse un peu avec nos voisins de table, qui en partant, nous offre le dessert en cachette !!

Le lendemain, rebelotte, on arrive à Pismo Beach, on se fait inviter spontanément sur l'emplacement de camping de John et Jenny, ensuite à la pizzeria du coin.

Certains soirs, on a un peu galéré pour trouver un endroit où dormir, mais on a toujours trouvé, même dans les grandes villes comme Santa Barbara. Pour cette dernière, on ne savait pas à quoi s'attendre et on a été agréablement surpris en découvrant cette ville style espagnol, grands bâtiments blancs et palmiers.

Par contre en se rapprochant de Los Angeles, les petites routes alternatives se font parfois désirer et à plusieurs reprises on a du rouler sur l'autoroute, ce qui serait inconcevable chez nous mais normal ici... Heureusement ça n'a jamais été pour plus de 20km mais quand on y pense, c'est comme rouler sur la E411 de Wavre à Bruxelles.. Avec quand même un peu moins de traffic.


2 jours avant d'atteindre Los Angeles, nous sommes restés 2 nuits chez Dennis et Jayne (warmshower). On a été touché par leur hospitalité et gentillesse, pour ne pas changer. En plus de siroter une bonne bière dans le spa, on les a notamment accompagnés chez leurs amis vivant plus à l'intérieur des terres, faire une petite randonnée dans les montagnes.


Nous voilà presque à Los Angeles, mais avant ça on s'arrête une nuit à Malibu. On s'imaginait déjà planter notre tente dans le jardin d'une star sans savoir à qui nous avions à faire (nous et la culture générale des célébrités...) et de dormir chez Rihanna par exemple. Au final, rien de tout ça : camping sauvage en plein Malibu, ce qui est un peu cocasse au milieu de ces énormes villas. On a eu la visite surprise du sheriff au milieu de la nuit avec les lampes de poche en plein dans le visage. On pensait que c'était pour nous réprimander mais au contraire, il venait voir si on allait bien ^^ il avait reçu un appel disant avoir entendu quelqu'un crier et s'assurait donc qu'on n'avait pas de soucis.


Et ça y est, on est à Los Angeles ! On vient de passer le cap des 8000 km et on pète toujours la forme !



Merci à Robert et Morgan, Ken, Lisa et ses 2 fils, Janeil, John et Jenny, Mike et Linda, Bruce et Leslie, Dennis et Jayne pour leur hospitalité et générosité.